Home Actualités Comprendre l’univers du Geek en 2020 : qui sont les représentants de ce mouvement

Comprendre l’univers du Geek en 2020 : qui sont les représentants de ce mouvement

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Qu'est-ce que l'univers geek ?

Aujourd’hui, tout le monde connait et emploie régulièrement le terme de Geek. Mais peu savent vraiment ce qui se cache derrière ce mot, et quelle en est la définition. Car que l’on soit geek ou non, c’est une culture et un univers encore peu maitrisé par le grand public.

En réalité, il n’y a pas vraiment une manière unique d’être un geek. Pour répondre aux nombreuses questions que vous pouvez vous poser, sur la signification de ce terme, les personnes qui s’en réclament, et les références de l’univers geek, nous avons compilé les connaissances des spécialistes de ce domaine. Leur éclairage nous sera utile pour mieux comprendre les geek, et rendre leur culture accessible à tous.

Que veut dire être geek ?

Aujourd’hui, le terme de geek a une toute autre signification qu’il y a quelques années. En effet, ce terme a des racines méconnues. Mais selon les spécialistes des jeux vidéos et du numérique, les médias mainstream ont souvent une compréhension assez limitée du sujet.

Présentation de la culture geek en 2020 et de ses membres les plus connus.Les geeks ne sont pas un collectif allant de soi. Mais on se sent geek en fonction de ses goûts, de ses occupations, et de sa participation à la construction de cette culture, qui est principalement virtuelle.

Les geeks sont donc avant tout des passionnés. Des passionnés des sciences, de la science fiction, mais aussi du gaming, du cinéma, ou encore des nouvelles technologies. D’ailleurs, l’étymologie même du terme Geek remonterait à plusieurs siècles, jusqu’au moyen-âge. Il s’agirait d’un terme d’argot qui désignait à ‘l’époque un oiseau : le coucou. Or, cet oiseau est connu pour voler les autres animaux.

Par la suite, le terme permettait de désigner les personnes considérées comme idiotes. C’est donc un mot péjoratif, qui pointe du doigt les monstres de foire, qui passeraient alors leur temps à avaler tout ce qu’on leur donne pour faire rire les foules.

C’est donc un mot péjoratif, qui pointe du doigt les monstres de foire

Par la suite, et en traversant l’Atlantique, le terme de Geek va commencer à désigner les personnes qui sont jugées différentes. Et que la majorité de la population a du mal à comprendre. Une définition qui colle plus à celle que beaucoup de gens se font encore aujourd’hui des geeks.

La culture Geek dans les années 1960

A cette époque, les geeks désignent plutôt les étudiants des campus californiens, les ingénieurs mathématiciens, puis dans les années 90, tous ceux qui s’intéressent à l’informatique de manière générale.

Avec l’arrivée d’Internet, l’identité geek va complètement basculer. Les internautes commencent à échanger sur les forums, et à parler de leurs passions communes. Ils ne se désignent pas encore comme geek, et se plaignent justement de cette généralisation autour d’une communauté plus diverse qu’il n’y parait.

Aujourd’hui, les geeks se définissent plutôt par leurs centres d’intérêt, les films qu’ils aiment. La culture geek n’est de ce point de vue là pas fermée. Mais c’est plutôt le sentiment d’avoir été rejeté et moqué qu’ils partagent réellement.

Technophile ou geek ?

Pour beaucoup, le terme de geek n’est d’ailleurs pas vraiment approprié. Certaines personnes désignées comme geek sont en réalité des fans de science-fiction. Les geeks sont plutôt ceux qui se passionnent pour les nouvelles technologies, et donc des technophiles.

Difficile donc de faire rentrer la culture geek dans une case. Il n’y a pas vraiment d’homogénéité entre ses membres, supposés ou affirmés. En général, on y voit donc un mélange de numérique et de science fiction, deux univers pourtant très différents (l’un étant pratique et technique, et l’autre complètement fantastique). Le seul domaine qui réunit vraiment ces deux mondes, c’est celui des jeux vidéos, qui repose sur l’expertise numérique des technophiles, et l’inventivité de la science fiction et du fantastique.

Des personnes asociales ?

Ce fourre-tout n’a pas non plus d’homogénéité sociologique. Et on peut parfaitement être geek et social. Donc si l’on a souvent vu cette étiquette comme une altérité sociale, ce n’est plus vraiment le cas à mesure que les domaines qui la façonnent sont désormais partie de la culture dominante. Aujourd’hui, on a un peu l’impression d’ailleurs que tout le monde est geek.

Le terme de Nerd peut aussi être utilisé pour désigner les geek

La culture mainstream s’est ainsi nourrie de la culture geek. C’est une bonne chose pour ces derniers puisque cela traduit une reconnaissance de leur univers, et de leur identité. Le jeu de rôle en est l’exemple parfait. Même s’il reste pas mal underground, il fait aussi de plus en plus d’adeptes.

Le terme de Nerd peut aussi être utilisé pour désigner les geek, surtout maintenant que tout le monde ou presque a accès à la technologie, dans une certaine mesure bien sûr. Mais le nerd a une connotation beaucoup plus péjorative. Un peu comme c’était le cas avec les geek à l’époque.

Geek et troll

La culture geek peut justement souffrir de cette confusion. Notamment avec la virulence que peuvent avoir certains internautes sur les forums et espaces dédiés aux jeux vidéos. Les geeks aiment beaucoup troller, et même si cela n’est pas toujours méchant à la base, l’effet de groupe peut être dévastateur pour de nombreuses personnes. Et notamment les femmes qui ne sont pas toujours très bien représentées dans ces communautés virtuelles.

Le sexisme y est souvent ambiant, et beaucoup cherchent à provoquer. Des youtubeuses de l’univers des jeux vidéos comme DamDam en ont fait les frais. Et le forum eds 18-25 de jeuxvideos.com est connu pour abriter des vagues d’insultes (jusqu’à plus de 2 000 par jour dans le cas de DamDam).

Une culture rattrapée par le marketing

Comme toutes les sous-cultures, la culture geek a été rattrapée par le marketing, qui l’utilise pour vendre des produits. On peut se poser la question de l’appartenance de certains artistes, comme JJ Abrams, qui se revendiquent geek, et dont les oeuvres s’adressent en partie à cette communauté.

Idem pour les Comic Con, qui regroupent les amateurs de comics et de science fiction. Et qui sont devenus actuellement des immenses supermarchés de cette sous-culture, dont les membres seraient vu comme des porte-monnaie.

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